SMITH

Artiste-chercheur,  diplômé de la Sorbonne en Philosophie, de l’École nationale supérieure de la photographie à Arles (ENSP), du Fresnoy – Studio National des Arts Contemporains, et docteur en Étude et Pratique des Arts (Université du Québec à Montréal), SMITH expérimente et explore les liens entre l’humanité contemporaine et ses figures-limites – spectres, mutants, hybrides, auprès de collaborateur·ices écrivain·es, astronautes, chamanes, ingénieurs, designers, scientifiques, philosophes, performers ou compositeur·ices. Ses projets-mondes indisciplinaires se fondent sur un processus d’auto-expérimentation qui prend la forme d’une enquête, où le corps de l’artiste devient une plateforme critique, expérimentale, curieuse, pour révéler de nouvelles manières de se lier au monde visible et invisible.

Troublant les genres, les langages et les disciplines, SMITH propose des œuvres curieuses, au sens étymologique de cura : curiosité et soin à l’égard du monde qui nous entoure, du terrestre et du céleste, des personnes humaines et non-humaines, du visible et de l’invisible, de l’imaginaire et de la fiction. Caméras thermiques, drones, néons, implantations de puces électroniques, de magnets et de météorites sous-cutanées, mutations atomiques ou pratique de la transe, alimentent une œuvre fluide, composée avec des moyens technologiques et spirituels qui incorporent les dimensions du mystère, du rêve, de l’au-delà.

Entre 2017 et 2021, SMITH se consacre à Désidération, œuvre-constellation chorale qui explore les liens désunis entre notre humanité contemporaine et le cosmos. Ce projet donne lieu à de nombreuses expositions personnelles notamment aux Rencontres d’Arles, au festival Planches Contact à Deauville et à La Filature – Scène Nationale de Mulhouse en 2021, au Fresnoy à Tourcoing, à la galerie les Filles du Calvaire à Paris et au Centre d’art LACE à Los Angeles en 2019.

SMITH poursuit actuellement sa quête artistique à travers sa pratique de technologies spirituelles (la transe cognitive, la méditation, la médecine amazonienne) couplée à celle d’états corporels interstitiels (transition de genre, expérience de l’impesanteur, implantation cutanée de matériaux extra-terrestres), pour conter autrement notre rapport au tout-autre, à l’au-delà, à ce qui nous traverse, nous échappe, nous dépasse et nous survit, se consacrant depuis 2022 à un nouveau projet transdisciplinaire nommé Dami. Les premières images de ce projet sont exposées en 2024 au Centre Pompidou à Paris dans le cadre de l’exposition Corps à Corps, ainsi qu’à la Bibliothèque Nationale de France dans le cadre de l’exposition Épreuves de la matière, à la Galerie Christophe Gaillard à Paris et Bruxelles, à la Gaité Lyrique à Paris mais aussi à la Triennale de Nîmes (Carré d’Art), à la Fondation Van Gogh à Arles, au Centre Vox à Montréal, au Musée Sungkok en Corée du Sud et prochainement à Bodo et Oslo en Norvège.

Ses travaux (expositions, films, performances, conférences) sont régulièrement présentés dans le cadre d’expositions personnelles, notamment aux Rencontres d’Arles, au Palais de Tokyo, au Centre Pompidou, dans deux nombreux pays d’Europe, en Californie, en Chine, en Corée et en Amérique Latine (Chili, Uruguay, Mexique, etc.)

Huit monographies sont consacrées à son travail, dont Löyly (Filigranes, 2013), Saturnium (Actes Sud, 2018), Valparaiso (André Frère, 2019), Désidération (prologue) (Textuel, 2021), ou Desiderea Nuncia (Palais books, lauréat du Prix du livre aux Rencontres d’Arles 2022).

Il est l’auteur de plusieurs courts-métrages dont Spectrographies, co-produit avec le Centre Pompidou en 2013, TRAUM (2015) ou Les Apocalyptiques (2019), de podcasts (France Culture, 2020), spectacles chorégraphiques (TRAUM (Le cas Y), 2018) et de performances, notamment en collaboration avec Lucien Raphmaj, Nadège Piton, François Chaignaud, Akira Rabelais, Gaspar Claus, Victoria Lukas ou Matthieu Barbin.

En 2020, il co-signe, avec Nadège Piton (avec laquelle il dirige le studio Superpartners), l’ouvrage bilingue Transgalactique autour des présences trans et queer dans l’histoire de la photographie, qui donnera lieu à une première exposition à la Filature à Mulhouse en 2023.

SMITH est représenté par la galerie Christophe Gaillard et l’agence Modds à Paris.

Il est actuellement artiste-complice de la Filature – Scène Nationale Mulhouse, artiste-professeur au Fresnoy – Studio National des Arts Contemporains, lauréat 2023 de la Villa Albertine en binôme avec l’écrivain Marie NDiaye, ainsi que de la Résidence en impesanteur du CNES – Centre National d’Etudes Spatiales.