Julia Gat
Julia Gat (1997) est une photographe et réalisatrice basée à Marseille. Entre le documentaire et le portrait, Julia travaille sur des projets à long terme traitant de la relation entre les individu•es et leur environnement.
Ses récits explorent les thèmes de l’intimité, de la liberté, de la nostalgie et des complexités de la relation humaine, révélant des histoires subtiles de notre existence partagée. Diplômée de l’Académie Willem de Kooning à Rotterdam et de l’École des Arts Visuels de New York, Julia a remporté le Prix Polyptyque 2022, le Prix du Public Steenbergen 2021 et le Prix Documentaire ISEM 2020. Elle a récemment exposé au festival des Rencontres d’Arles, au Musée de la Photographie des Pays-Bas ainsi qu’au Musée Stedelijk de Schiedam. Son premier livre Khamsa khamsa khamsa a été publié par Actes Sud en 2022.
Mare Internum est un essai visuel traitant de la construction d’identité en lien avec les bords de mer à Marseille. Documentant intuitivement ces paysages maritimes, elle observe l’interaction entre urbain et naturel, chaos et sérénité, vie collective et solitude. « Mare Internum » se traduit par « mer intérieure », synonyme de la mer Méditerranée, qui devient le personnage principal d’une expérience subjective.
Elle photographie la nécessité de rester près de l’eau, afin de rester finalement proche de rivages lointains.
Née à Jérusalem d’origine marocaine et polonaise, elle a déménagé en France à l’âge de 10 ans.
À Marseille, elle est entourée d’ami•es aux origines multiples – provenant de l’Iran, de l’Algérie ou d’ailleurs.
Les bords de mer sont notre point de rencontre, ce qui souligne les complexités des relations transfrontalières : quand les passeports de certain.es sont politiquement conflictuels, c’est bien parce que nous vivons hors de nos terres natales que nous pouvons nous rencontrer.
Malgré ses défis socio-politiques et écologiques urgents, la Méditerranée reste un lieu où les identités convergent.
Elle se concentre sur des instants de résilience introspective, naviguant sur diverses formes de séparation en nous-mêmes et avec les autres. Une certaine paix singulière se retrouve ici, lorsque les bords de mer apportent un sentiment de chez-soi, d’interconnexion et d’espoir.