Morgane Baffier
Morgane Baffier est une artiste conférencière basée à Paris. Elle est née en 1997 et son nom de famille dérive de l’ancien occitan “bafa” qui signifie “escroquerie”, il se peut que cette information soit importante pour comprendre son travail. Elle élabore toutes sortes de théories et réflexions métaphysiques, les développant jusqu’à l’absurde. Dans une volonté de déconstruction des savoirs, elle s’approprie les codes utilisés dans les entreprises et sphères intellectuelles et tourne en dérision les systèmes de pouvoir et les statuts d’autorités qui conditionnent l’accès à la parole.
Elle est diplômée de l’ENSAPC en 2020. Son travail a été exposé notamment au Salon de Montrouge, au Théâtre des expositions, à la Biennale de Mulhouse ainsi qu’à la Graineterie pour son premier soloshow. Elle est lauréate du Prix Marfa en 2023 et du prix MAD en 2022. Ses conférences ont été présentées dans des festivals de performance comme la Biennale Nemo ou les Urbaines (Suisse), et dans plusieurs écoles d’arts en France (Beaux Arts de Paris, Nantes, Limoges, Arles, Rouen…). L’artiste a bénéficié de résidences de recherche au sein de la Maison des Arts de Malakoff, de l’Université Condorcet, de l’Abbaye de Maubuisson, des Beaux-arts de Limoges…
Dans la continuité de ma recherche autour de la crise, je tente de comprendre quelles crises les avatars vont-ils provoquer ?
À l’heure où les AI girlfriend foisonnent sur internet et où Ariana Grande fait des concerts sur Fortnite, quel lien étrange entretenons nous avec la technologie ?
Cette fascination du virtuel relève-t-elle du prolongement de soi, ou de la relation amoureuse, amicale, professionnelle ? Entre crise écologique et crise du travail, quels paradigmes les IA viennent-elles bousculer ? Ces nouveaux modèles sont-ils viables écologiquement comme humainement ?
Je rattache ma recherche sur les IA et les avatars au concept de domesticité cosy.
Le déploiement des différents mondes virtuels et autres métavers accompagne l’idée d’un environnement confortable et safe.
Mais quelle est la place du domestic cosy dans un monde qui brûle ? Est-ce une solution premium ou une fuite de la réalité ?
En créant un avatar-hologramme, je souhaite pousser jusqu’à son paroxysme l’esthétique high-tech empruntée aux entreprises (esthétique aussi repoussante que fascinante), avec tout le cringe et l’uncanny que ça implique.