Le CRAI
Le Centre de Recherche Art & Image (CRAI) a été créé en octobre 2015 en vue de rendre public les activités de recherche de l’ENSP et organiser des espaces de travail d’observation et d’analyse critique de l’image contemporaine. Il propose certains axes de recherche qui sont définis par l’ensemble des artistes enseignants·es chercheurs·cheuses.
Le programme Visibilité des images propose un regard sur les pratiques de l’image, organisé selon trois axes fondamentaux qui déterminent les enjeux épistémologiques, théoriques, et plastiques de nos recherches :
→ image-texte
→ image-opératoire
→ image-observatoire
Ce programme de recherche est accompagné par l’appel à projet Recherche en Arts plastique et en design du Ministère de la Culture.
À partir d’une série de projets menés par les artistes enseignants·es chercheurs·cheuses et les chercheurs·cheuses associés·es de l’école, le programme prend effet avec deux laboratoires de recherche:
- PROSPECTIVES DE L’IMAGE (PI) (direction Caroline Bernard), 2016-2021
- FIGURES IMAGES GRAMMAIRE (FIG.) (direction Fabien Vallos), 2016-2021
Ce laboratoire prend acte dans le cadre de la création d’une unité de recherche, nommée CRAI (Centre de Recherche Art & Image) à l’ENSP sous la responsabilité de Fabien Vallos.
Ce laboratoire a pour enjeux d’inscrire les étudiant·e·s chercheurs·euses dans une communauté de recherche qui fonde le regard sur l’image à la croisée des intérêts de la philosophie, de l’histoire de l’œuvre, de la métaphysique, de la littérature et de la poétique. Ce laboratoire a pour point de départ l’épreuve classique et conservatrice d’une forclusion des images de tout enjeu de recherche et de l’épreuve moderne d’un abandon, nommé poétique. Or devant la classification superfétatoire des disciplines, devant la radicalisation des processus métaphoriques, synesthésiques, puis des processus de traduction et de transdisciplinarité, il convient enfin de proposer et de penser ce qui a déterminé ce processus de cloisonnement et ce qui a fait croire (la modernité critique) à la possibilité de son achèvement. Il conviendra alors, dans le cadre de ce laboratoire, de produire une archéologie de ce cloisonnement texte-image, puis de produire l’archéologie moderne – qui n’a jusqu’à présent jamais été faite – de la possible réconciliation du texte et de l’image pour enfin produire une théorie critique de l’économie iconique contemporaine.
Le laboratoire Fig. invite différents chercheurs, théoriciens et artistes pour constituer à la fois un corpus analytique et théorique.
Le laboratoire Prospectives de l’image créé au sein de l’École nationale supérieure de la photographie a pour objet les pratiques contemporaines de l’image et du photographique dans leur dimension dite « numérique ». On entend par numérique une façon de penser et de concevoir les images avant toute forme de qualification technologique. Ainsi, les technologies numériques étant présentes partout, il apparaît important de spécifier la démarche d’un tel laboratoire au sein de l’école nationale supérieure de photographie. En se plaçant dans une démarche prospective, le laboratoire entend à travers ses enquêtes et ses expérimentations révéler les potentialités inédites ou encore peu identifiées de la photographie et par extension des images et des machines qui s’emploient à les fabriquer.
Sous la responsabilité de Caroline Bernard, le laboratoire est composé d’étudiant·e·s et de chercheur·euse·s associé·e·s. Dans ce cadre, l’observatoire permet de relayer l’état de l’art sous la forme d’enquêtes. Les membres du laboratoire mènent par exemple des entretiens avec des artistes ou des théoriciens dont la pratique est exemplaire en matière de pratiques contemporaines des images dans le champ de l’art contemporain, des sciences ou des sciences humaines. Les projets réalisés en équipe dans le cadre du laboratoire présentent un caractère expérimental. Il s’agit à travers leur conception et leur réalisation de révéler des formes plastiques ou théoriques inédites.
Le laboratoire s’emploie à travailler dans la transdisciplinarité en tissant par exemple des partenariats avec d’autres institutions comme l’université du Québéc à Montréal (UQAM) ou l’école régionale des acteurs de Cannes et Marseille (ERACM), ou encore avec l’école supérieure d’arts d’Aix-en-Provence (ESSAAix). Des chercheurs sont également ponctuellement associés à des projets.
La Cellule est un laboratoire de recherche-création de l’ENSP, sous la responsabilité de Yannick Vernet, avec pour programme de recherche sur 3 ans (2021-2023) : «L’image, cet autre vivant».
Cette recherche développée par l’équipe de La Cellule consiste d’une part à envisager l’image comme un autre vivant et d’autre part à étudier les relations et les interactions entre celui-ci et son milieu de vie. Il s’agit donc d’observer et d’explorer ces écosystèmes où les images évoluent, de poétiser et mettre en formes et en récits ces matérialités retrouvées et ces environnements.
Penser les images dans une nouvelle écologie des relations entre humains et non-humains ouvre un champ extrêmement fécond jusqu’à là peu exploré. Les étudiant·e·s chercheurs·euses travaillent avec le vivant ; dans le vivant et pour le vivant en régime iconologique et éconologique et d’explorer de développer la morphogenèse des images.
L’ensemble des recherches de l’ENSP sont à découvrir au travers :
- des articles publiés sur le carnet de recherche
- des projets et les journées d’étude
- des expositions et des éditions de l’ENSP
- de la revue Inframince