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Arianna Sanesi

Une photographe italienne installée à Paris. Après une Maîtrise en Histoire de la Photographie (Science de la Communication) à l’Université de Bologne, elle étudie au CFP Bauer à Milan et le DMJX à Aarhus, Danemark.

En 2015, elle reçoit une bourse du Festival Photoreporter en Baie de Saint-Brieuc pour travailler sur le thème des femicides en Italie, et elle expose son projet en Octobre 2015.

En 2021, le livre Les crimes passionnels n’existent pas , co-signé avec les historiens Lydie Bodiou et Frederic Chauvaud est paru aux éditions D’une rive à l’autre.

Elle travaille actuellement sur plusieurs projets personnels. Photographe auteur passionnée par les histoires, elle entame sa recherche autour de sujets souvent invisibles, cachés, difficilement définissables et construit un récit qui les évoque à l’aide des images, des signes, des mots.

Tel un pisteur animalier, son travail repose principalement sur l’observation des allusions et des traces, à la recherche de ce qui a disparu, de ce qui ne peut être vu, de ce qui requiert une observation différente ou prolongée pour être cerné : cela l’amène à la fois vers l’intime et la nature, deux voies parcourues au même temps dans son chemin artistique qui se croisent à plusieurs reprises.



Projet

Après dix ans d’activité et de production frénétiques, presque ininterrompues, je souhaitais prendre le temps de poser un regard “autre” sur ma démarche et sur mon corpus de travail. Ce temps s’est révélé insuffisant comme d’habitude, mais il m’a au moins permis d’opérer quelques choix radicaux et j’espère que d’autres en découleront.

En matière éditoriale, un choix resserré dans toute mon archive m’a permis de rassembler une vingtaine d’images dans une maquette épurée dont le format est presque celui d’une formule magique (Cavalcata). Ce mentorat a aussi rendu possible l’aboutissement de Manuel du piégeur, un projet ancien en suspend. Dans l’exposition, Histoire de ma fausse couche revisite l’utilisation et la production d’images sur Instagram, tandis qu’ Amore e Ginnastica s’intéresse à de jeunes gymnastes.

Fragilité, absence, frustration et tension sont le fil rouge des travaux présentés dont la trame fonctionne par bribes et témoigne de mon parcours à la fois riche et accidenté.